Au Xinjiang, un tribunal a prononcé de lourdes peines de prison contre cinq femmes ouïghoures musulmanes appartenant à la même famille pour avoir participé à des activités religieuses jugées « illégales », comme l’ont rapporté les médias. Les cinq personnes, composées d’une mère âgée, de ses trois filles et de sa belle-fille, ont été condamnées à des peines de prison allant de sept à vingt ans par le tribunal populaire municipal de Korla, situé dans la deuxième plus grande ville de la région autonome ouïghoure du Xinjiang, Korla.
La plus âgée des cinq femmes ouïghoures, Halcham Pazil, a 78 ans, tandis que la plus jeune, Bostan Ibrahim, a 33 ans. Quatre de ces femmes sont des femmes au foyer, tandis qu’une occupe un poste de fonctionnaire.
Le verdict, qui a été rendu le 2 avril 2019, indique que les accusations portées contre elles ont été portées par le parquet municipal de Korla.
Le tribunal a jugé ces femmes coupables de « trouble à l’ordre public et d’incitation à la haine ethnique » en raison de leur implication dans « l’écoute et la fourniture d’un lieu pour des prêches religieux illégaux », selon une copie du verdict citée par Radio Free Asia (RFA).
Halchigul Memet, mentionnée dans le verdict comme ayant dirigé les cinq femmes lors des rassemblements religieux, a confirmé qu’elle était apparentée aux femmes emprisonnées, déclarant :
« Nous étions toutes de la même famille », a-t-elle souligné, ajoutant qu’elles étaient étroitement liées et qu’elle les considérait comme des membres de sa famille, bien qu’elles ne soient pas des parents directs par le sang.
Memet, qui réside désormais en Turquie, a précisé que leurs rassemblements visaient à améliorer leur bien-être, celui de leur famille et à adhérer aux pratiques musulmanes traditionnelles, sans s’engager dans des discussions politiques ou antigouvernementales.